lundi 28 mai 2007

Coltar...

Mouais c'est pas la forme en ce moment. En fait dans la nuit de vendredi à samedi je me suis mis à tousser, tousser et retousser faisant redouter à Liewen que je ne sois allergique aux chats ce qui aurait été pour le moins ballot.

Apparemment il faut plutôt rechercher la responsabilité de cette toux du côté de la météo quelque peu chaotique de la fin de semaine avec en particulier un vendredi étendu suffisamment grâce aux bons soins de la certaine catégorie du personnel RATP/SNCF pour que l'on soit bien sûr que j'aurai droit à une dose de pluie glacé et profite bien de la chute de température en soirée...

Généralement je guéris toujours très vite mais depuis mon enfance j'ai souvent été le premier cas d'une épidémie à venir que voyait mon père, médecin de son état.

Depuis les choses n'ont guère changé et j'ai passé la quasi-totalité du week-end dans le coton à respirer comme Dark Vador et me moucher sans fin ... sympa, non ?

Jusqu'à la nuit dernière où je n'ai pu dormir plus de deux heures d'affilée sans être réveillé par une quinte de toux ou par la recherche en urgence d'un paquet de Kleenex...

Mais bon, un de mes amis souffre en ce moment de coliques néphrétiques et donc je ne vais pas trop me plaindre non plus avec mon rhube...

Enfin dans la série murphiesque du "ça peut toujours être pire", nous avons eu ce matin la conclusion d'une mésaventure commencée il y a presque deux ans à l'occasion de notre emménagement dans le 19ie avec ma chère et tendre.

Avant d'en arriver à la conclusion et, même si beaucoup de mes lecteurs me connaissant déjà dans la vie connaissent déjà ce récit, je ne résiste pas à la tentation de reprendre un de mes anciens écrits, posté à l'origine dans le Lost Forum puis diffusé à gogo et en particulier à la Chambre inter-Professionnelle des Déménageurs. Il s'agit en effet du récit du déménagement de mon appartement du 12ie arrondissement de Paris à l'appartement que nous occupons actuellement.

Alors que certains de nos amis avaient trouvé cette idée incongrue et s'étaient proposés pour nous aider, nous avions décidé avec Liewen de faire appel à des professionnels et j'avais fini par signer avec la société Idéal Transport. Rien ne saurait me faire plus plaisir que d'arriver à leur faire perdre encore un ou deux clients grâce à cette nouvelle diffusion. Mais je vous laisse apprendre le détail de la mésaventure qu'a donc constitué le déménagement de mon ancien F2 à Bastille dans le 12ie vers un F3 dans le 19ie arrondissement. Excusez par avance la qualité de la rédaction mais c'était écrit "à chaud", c'est le moins que l'on puisse dire:

Lundi 27 juin 2005 au matin, les déménageurs sont censés se pointer à 8h30. Je suis à 8h30 sur le balcon à guetter.

Les déménageurs m'ayant expliqué que, contrairement aux autres mairies, la mairie de Paris ne se chargeait pas de réserver les places pour les déménagements, lorsqu'à 8h50 je vois une place PARFAITE pour le monte-charge se libérer en bas du balcon je fonce me mettre dessus avec mon portable en main pour guider les déménageurs.

Vue l'heure matinale j'ai droit à de nombreux regards assassins alors que j'empêche tout le monde de se garer sur une place qui attire nombre de personne dans ce quartier où il est si difficile de se garer... Avec le portable j'essaie d'avoir des nouvelles et n'en ai guère.

Je finis par avoir un appel à 9h40: "les déménageurs sont devant votre porte.
- Il faut qu'ils viennent ici. Je garde depuis une heure une place parfaite pour le monte-charge.
-Heu ... en fait ... le monte-charge est en panne.
- ..."

Je vais donc à l'entrée pour voir trois loustics pas forcément sympathiques au premier abord. La concierge me prend à part en me disant: "vous avez bien choisi votre jour pour déménager". Hic ! Elle déménage elle aussi ce jour là du rez-de-chaussée au 6ie étage à côté de chez moi. Elle me dit aussi avoir un mauvais feeling concernant mes déménageurs et me conseille d'annuler. De mon côté j'ai un planning assez short à respecter et je ne peux me permettre ce luxe.

Je les fais donc monter. Dans l'escalier ils réalisent qu'ils sont obligés de faire deux étages sans ascenseur et ils commencent déjà à rouspéter au sujet du patron qui se serait foutu de leurs gueules en leur parlant d'un déménagement "facile" etc. etc.. Et quand ils voient le tas de trucs à déménager ... alors là ils ne bougent carrément plus et je me trouve à appeler le patron pour gueuler pour la première fois de la journée.

Sous la promesse du renfort d'une quatrième personne à l'arrivée, ils s'y mettent. Mais après les avoir ravitaillé en eau et coca je me trouve à moi aussi trimballer les cartons, effrayé de voir les choses évoluer si lentement.

Les mecs sont nerveux, passent leur temps à s'engueuler. A un moment je vais les voir car une voisine me signale qu'apparemment ça dégénère.

Enfin brèfle, alors que le déménagement devait initialement se terminer à 16h (ce qui nous permettait alors avec mon amie de boucler le nettoyage de l'appart de Bastille le lundi soir et ainsi profiter pleinement de notre nouvel appart le mardi), à 15h45 j'appelle le patron, bien énervé cette fois en lui expliquant que je ne suis pas du tout satisfait de la prestation vu qu'à 15h45 les déménageurs ne sont même pas arrivés à dans le 19ie où je les attends depuis un bon quart d'heure.

Heureusement, un intérimaire qui a été appelé en renfort est là également. C'est lui le seul vrai professionnel de la bande et, toute "pièce rapportée" qu'il soit, il remet un peu de sérieux dans l'entreprise et me confie qu'il est lui aussi effaré du manque de professionnalisme de mes guignols qui braillent dans l'escalier du 6ie au rez-de-chaussé, s'assurant ainsi que tout l'immeuble est bien au courant de notre arrivée sur les lieux.

Finalement ils déchargent tout et finissent par me dire qu'ils ne remontent pas les meubles parce que bon ... quand même "c'est chiant".

Là le câble qui commençait à flancher lâche pour de bon et je leur rappelle que si je les ai pris c'est en particulier pour le démontage/remontage des meubles.

Vu mon état de nerfs, ils montent mon pan d'armoire "le plus compliqué" et comptent en rester là. J'explose et explique clairement qu'il est hors de question que nous dormions à l'hôtel ce soir avec mon amie. Ils se mettent alors à 4 pour me monter le lit avec l'air de me rendre service parce que je suis sympa quand même...

Je fais la remarque qu'il reste encore une armoire à monter mais ils décident que je me débrouillerai très bien tout seul... et se barrent !!

Seul reste le "chef" du lot, qui vient avec la facture :D

Entre temps j'avais appelé moult fois le patron avec un ton de moins en moins aimable. Celui-ci ne répond tout simplement plus à mes appels !!

J'appelle un ami avocat pour savoir si je peux refuser de payer. Sur ces conseils je fais un chèque de 600 € au lieu des 800 réclamés en précisant que je ne paierai pas un sous de plus tant que la prestation ne sera pas terminée.

Lorsque je raccroche, l'employé me demande si c'était avec "le patron" que je parlais, je réponds: "Non, mon avocat !" ... Ça jette un froid ... surtout que le patron, lui, ne répond carrément plus depuis une bonne heure, que je l'appelle sur le fixe ou le portable...

L'autre qui avait passé la journée à traiter son patron de je cite "connard" devient tout un coup moins rebelle et se décompose à l'idée de rapporter un chèque amputé de 200€ à son patron. Il me laisse comprendre que pour un billet (hors, bien sûr les pourboires) il me la remonte si je promets de payer la somme demandée.

je lui tends un billet de 10€ et lui sourit en me disant: "quoi ? juste 10€ ?". Je réponds sur un ton sans appel que c'est à prendre ou à laisser et, sous la promesse que nous rediscutons du chèque après, il s'y met.

Mon amie rentre du boulot et nous trouve en plein remontage. Finalement on finit à 21.30 après avoir eu le patron au téléphone (at last !) et 85€ de rabais. J'aurais dû encore m'énerver mais franchement tout ce que je veux c'est que le dernier déménageur se casse et vite avant que je perde tout contrôle ...

Sur le constat je n'oublie pas de mentionner mon coin de commode pêté, ma poignée de four arrachée, tout comme celle de ma valise toute neuve, et j'en passe. Ils avaient des couvertures. Je les ai vu dans le camion mais apparemment ça devait être compliqué de les utiliser. J'ai pu par la suite constater que je n'ai quasiment pas un meuble sans tonche !! :/

Épuisé je prends un bain et me couche pour sombrer dare dare dans un sommeil de plomb.

J'en émerge à 7h du mat' quand la concierge sonne à la porte pour de multiples remontrances au sujet des nombreuses marques faites par mes ouvriers à la sensibilité de rhinocéros dans l'escalier en parquet vitrifié.

Je laisse encore un message assassin sur le répondeur du patron en lui signalant que je laisse ses coordonnées à la concierge qui les transmettra vraisemblablement au syndic de l'immeuble. Je lui signale également que j'ai pu constater d'autres dégâts de ses trolls et retourne me coucher.

Finalement en fin d'après-midi je passe à Bastille faire une première partie du ménage. J'apprends alors par ma concierge qu'elle s'est faite traiter la veille de "tous les noms" par les déménageurs qui ont laissé trainer leurs bouteilles et restes de sandwichs selon leur bon grè (que, bonne poire, je leur avais payé). Un des déménageurs en particulier lui a simplement répondu "Ta gueule salope !" alors qu'elle leur conseillait de mettre une cale dans la porte battante plutôt que de cogner dedans à chaque fois (ça doit déjà expliquer certaines tonches observées sur les meubles...)

Ils n'ont pas non plus remonté l'ascenseur qu'ils avaient démonté pour faciliter le déménagement. Quand la concierge leur à fait remarquer ils lui ont répondu: "le locataire s'en chargera". C'est ses déménageurs à elle qui l'ont fait ! Lesquels déménageurs avaient déjà dans la journée utilisé l'escalier, l'ascenseur étant squatté par mes gentlemen.

Enfin bref ! avec tout ça le soir j'étais franchement à prendre avec des pincettes et, mon amie constatant que c'était assez communicatif décide de prendre sur elle: à 2 heures du matin elle arrête le rangement, s'assoit sur le lit et me demande de venir avec elle pour faire une pause. Je le fais et .... NOUS PASSONS A TRAVERS LE LIT !!!

Là j'explose pour de bon et laisse un message assassin au patron lui demandant s'il passe une bonne nuit lui et lui précisant que je prendrai tout le temps qu'il faudra pour lui empoisonner la vie et qu'en particulier je compte bien en référer à la Chambre inter-Professionnelle des Déménageurs.

Résultat: Nous avons fait appel à des "professionnels" pour être tranquille et serein et nous voilà qui retournons au bureau tels des zombies.

Le matin suivant le déménageur s'est répandu en excuses sur mes répondeurs de fixe et de portable. Enfin, quand je dis le déménageur je parle en fait du père du déménageur ...
Pour l'instant j'ai employé la technique du fils et n'ai pas encore répondu ni n'ai rappelé car je suis crevé ... juste crevé ... mais c'est clair qu'il va avoir de mes nouvelles très bientôt et je compte bien faire en sorte qu'il mette des actes derrière ses excuses.

Pas de nouvelles depuis.

J'ai vu la concierge de Bastille vendredi et elle m'a dit n'avoir eu aucun appel du déménageur à qui j'ai envoyé ses coordonnées par mail mercredi 29.

Avant hier soir cette fois c'est du côté de mon amie que le sommier est tombé et j'ai pu constater, à 3 heures du matin, qu'il manquait une pièce. En attendant j'ai fixé le lit avec du tissu autocollant...


Et bien aujourd'hui, ça y'est, le lit est bel est bien mort. Alors qu'il tenait grâce à une colonne de bouquins informatiques obsolètes, ce matin il est véritablement parti en morceaux ce qui aurait pu être désastreux si les chats avaient eu l'idée d'être dessous à ce moment.

En relisant le récit que je viens de copier/coller, je me rappelle que ce déménagement nous a quand même couté pas loin de 800€. Une honte ! La suite de l'histoire est que j'ai effectivement envoyé ce récit à la Chambre Inter-Professionnelle des Déménageurs chez qui Idéal Transport avait déposé un dossier en vue d'obtenir la norme NF. En réponse j'ai obtenu que serait pris en compte dans ce dossier le règlement de notre litige. Règlement qui n'a jamais eu lieu, Idéal Transport jouant la montre jusqu'à ce que las, je leur envois une dernière missive avec tout le bien que je pensais d'eux, la demande de ne plus jamais entendre parler d'eux et, néanmoins, l'assurance que je ferai dans l'avenir le maximum pour que leur manque abyssal de professionnalisme soit connu. En cela j'ai aussi été aidé par une de mes amies, logisticienne spécialisée dans les déménagements d'entreprises qui a largement diffusé l'information.

En allant sur le site de Idéal Transport je vois qu'ils n'ont toujours pas la norme NF et me dis qu'il y a une justice en ce bas monde ;)

Enfin voilà, je compte sur vous, lecteurs, pour bien retenir ce nom, Idéal Transport, et diffuser vous aussi au maximum ;)

Mais toute cette colère n'est pas bonne pour ma convalescence et je crois donc que je vais aller me recoucher quelques instants avant le dîner, en vous laissant avec une petite image de cette invitation à la zenitude que sont Oskar et Angus :D
Ils s'adaptent décidément tous les deux très bien malgré un petit chagrin d'Oskar samedi matin à ... 5h30. Depuis, ils semblent tout à fait avoir adopté l'appartement ;)

Allez,
@+

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